Retour d’expérience sur ma formation en couture

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Alors, cette formation ?

En 2021, je me suis lancée le défi de me mettre à la couture. Pour m’aider dans mon apprentissage, j’ai décidé d’investir une très grande partie de mon solde CPF pour financer une formation en couture dispensée par une école proche de mon domicile. Avec un crédit de 18 jours, l’objectif était de passer l’examen et d’obtenir un équivalent du CAP couture floue. Trois ans après, voici le bilan et mon retour d’expérience.

Le contexte

Une couturière débutante

Avec la crise sanitaire, comme beaucoup, je me suis mise à coudre des masques en tissu. Et puis, assez naturellement, j’ai voulu coudre mes premiers vêtements. Je me suis lancée dans la confection d’une jupe simple. Le résultat était pas mal mais en y regardant de plus près, les finitions n’étaient pas oufs. Convaincue que je ne voulais pas investir du temps et de l’argent dans des projets aux finitions douteuses, je me suis mise en quête d’une surjeteuse. Chanceuse que je suis, mes proches se sont cotisés pour m’en offrir une.

Les finitions pouvaient être enfin soignées mais là encore, j’étais bloquée. La peur de mal faire m’a paralysée. Je ne me sentais pas en confiance pour découper mon tissu, de peur de tout gâcher. Oui, car contrairement au tricot où on peut souvent défaire sans gros dégâts, j’avais vraiment en tête que si je m’y prenais mal pour découper les pièces de tissus, c’était foutu ! La chose toute bête, mais j’avais vraiment peur de ne pas reconnaître le droit fil alors qu’en vrai, il est juste parallèle à la lisière…

Et donc voilà, j’avais une machine à coudre plutôt pas mal, une nouvelle et superbe surjeteuse mais j’avais aussi et surtout une angoisse que je n’arrivais pas à dépasser. J’avais beau écumer les vidéos tuto sur Youtube, rien n’y faisait. J’étais dans l’attente d’un élan qui ne venait pas. Et c’est assez étrange parce que je me suis mise au tricot toute seule devant mon écran…

Le choix de la formation

Je me suis alors posée pour essayer de trouver une solution. Après quelques réflexions, je me suis dit que la seule manière d’y arriver pour moi est de me faire aider. J’ai commencé à chercher des cours de couture. Au fil de mes recherches, je me rends compte qu’il est possible de faire une formation en couture, financée par le CPF ! Alors si tu veux en savoir un peu plus sur le Compte personnel de Formation dont en a si souvent entendu parlé ces dernières années, j’en ai parlé dans cet article consacré à mes débuts.

Pour faire le choix de la formation, je me suis reposée sur le catalogue proposé sur le site du gouvernement. Sur le coup, je m’étais dit que ça ne pouvait être qu’un gage de qualité. Bon, depuis on le sait, bon nombre de centre de formation arrivent à se faire référencer sans que le contenu ne soit de qualité mais ça, c’est encore une autre histoire. Bref, ce qui m’a décidée, c’est clairement la proximité et la possibilité de faire la formation en présentiel. Pour moi, c’était vraiment primodiale car, je l’avais vue, seule je n’y arrivais pas !

Le déroulé de la formation

J’ai donc choisi de suivre la formation via l’École création couture située à Nogent-sur-Marne (94). Ce qui va suivre est une description de cette formation en particulier qui permet d’obtenir la Certification de Compétence Professionnelle : Réaliser la fabrication de vêtements féminins sur mesure et de retouches.

Un parcours balisé

Dans cette formation, l’école nous propose de réaliser successivement de pièces d’habillement féminin. Si on a jamais fait de couture, on nous propose d’abord de réaliser un accessoire pour apprivoiser la machine à coudre, et ensuite on réalise :

  • une jupe
  • un short ou pantalon
  • un bomber
  • une blouse, top ou robe
  • un chemisier
  • un cache-cœur
  • un manteau doublé

La pratique avant tout

Cette formation mise vraiment et avant tout sur la pratique. Pour chaque pièce à réaliser, on nous fournit les instructions de montage mais pas tellement d’informations générales techniques. Les explications plus détaillées sont partagées par les formatrices, à l’oral avec l’ouvrage en cours de construction à l’appui. Et c’est vrai que les pièces proposées, bien que pas très souvent à mon goût, permettent de voir un large échantillons de pièces différentes de la garde-robe d’une femme.

Le bilan de la formation

Une formation en suspens

Selon les estimations de l’école, les 7 pièces peuvent être réalisées en 12 jours ce qui permet de compléter la formation avec :

  • 1 journée dédiée à la découverte des tissus,
  • 4 jours de découverte de techniques de montage supplémentaires et à la retouche
  • 1 jour d’examen blanc

Moi, après près de 6 mois à jongler entre mon emploi et les jours de formation, j’ai consommé 17 jours sur les 18 que j’avais engagé. J’ai réalisé toutes les pièces du programme sauf le cache-cœur, soit 6 vêtements. Sur le manteau, j’avoue qu’en vrai il n’est pas tout à fait terminé. Il manque les boutonnières et une surpiqûre. Et du coup, ça veut dire aussi que je n’ai pas eu le temps de voir les techniques de montages en plus, ni les techniques de retouche. Et, je plus important de tous, je n’ai pas passé ni l’examen blanc, ni l’examen final.

À l’issue des 16 journées de pratique (+ 1 journée théorique tissu), je ne me sentais absolument pas prête pour l’examen. Si j’avais fini par faire moins d’erreur, c’était au prix d’une préparation plus minutieuse mais extrêmement chronophage. En ayant eu des échos de personnes qui ont passé l’examen blanc, je n’avais pas l’impression d’avoir le niveau. Car oui, à l’examen il y a un contrôle de la qualité mais il y a aussi et surtout une contrainte de temps. Alors, j’ai décidé de ne pas finir la formation dans la foulée.

Mon plan était de suspendre la formation, me laisser le temps de pratiquer en autonomie, et éventuellement cumuler un nouveau solde CPF pour prendre quelques jours en complément.

Mon niveau actuel

Aujourd’hui, je pense pouvoir dire que j’ai un niveau de couture intermédiaire. Le blocage que j’ai ressenti avant la formation est bel et bien parti. Toutes les appréhensions que j’avais se sont dissipées. Depuis la formation, je sais coudre en  semi-autonomie. Je parle de semi-autonomie parce que j’ai surtout cousu des patrons de box coutures pour Craftine box et Jolilab qui avaient des explications de montages de type pas à pas. 

En 2 ans, j’ai cousu 14 pièces aux niveaux de complexité diverses mais surtout niveau débutant ou intermédiaire (voir mon bilan 2022 et 2023). Et j’ai aussi cousu quelques dizaines de trousses et pochettes de tricot pour ma boutique en ligne. Avec la pratique, je gagne un peu plus en vitesse mais je suis loin d’être une rapide.

Par contre, je ne suis pas vraiment capable de monter un vêtement sans une gamme de montage détaillée. Je ne suis pas certaine de savoir challenger et changer de techniques de montage si celle proposée ne me convient pas. Je ne suis pas encore à l’aise pour faire du sur-mesure comme le promet la formation et pour cause, je n’ai pas fait cette partie du programme.

Ce qui a manqué

Avec cette formation, ce qui m’a surtout manqué c’est un peu plus de théorie et le temps de me poser pour bien comprendre et maîtriser les techniques.

Plus de temps pour assimiler

La question du temps est assez cruciale parce qu’en formation j’avais un peu l’impression de faire une course pour terminer au mieux et au plus vite les pièces du programme. Et en vrai, il y a quand même un peu d’attente et de temps perdu car avec 1 formatrice pour 5 stagiaires, quand toi tu arrives à un moment où tu as besoin d’aide, elle peut être occupée avec quelqu’un d’autre et toi tu es bloquée. Tu attends…

Après avoir terminé chaque pièce, on recevait le patron et les explications pour nos archives personnelles. Et peut-être que j’aurais dû pratiqué davantage entre 2 jours de formations. Malheureusement, comme je faisais la formation sur des jours de congé et que je travaillais, et bien je n’avais pas tellement de temps pour pratiquer en plus à côté. Et c’est probablement ce que j’aurais du faire. Coudre, coudre et coudre.

Plus de support de formation

En ce qui concerne le manque de théorie ou peut-être le manque de support, je l’ai comblé avec une série de formations en vidéo achetées chez Artesane. Celles de Rêve à soi sont plutôt bien faite et quand aujourd’hui j’ai un doute sur la manière de poser un zip invisible par exemple, c’est là que je vais chercher de l’aide.

Mes conseils pour optimiser l’apprentissage

Comme pour beaucoup de choses, la clé est dans la pratique. Si je devais le refaire, je souscrirais à la formation mais je me garderais du temps pour pratiquer en parallèle. Coudre de mon côté d’autres projets que ceux du programme et ainsi voir d’autres techniques. Parce qu’en vrai, il n’y a pas qu’une seule façon de monter des poignets !

J’espère que ce retour d’expérience t’as été utile, même 2 ans après la fin de ma formation. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à me les partager en commentaire, j’y répondrais avec grand plaisir !

Image de Kim, tricoteuse passionnée

Kim, tricoteuse passionnée

Merci d'avoir pris le temps de me lire.
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Commentaires

4 réflexions sur “Retour d’expérience sur ma formation en couture”

  1. la jupe rouge tellement kawaiiii, c’est grave inspirant , j’ai une machine mais .. je fais mumuse avec.
    C’est in skill trop cool que de savoir coudre.
    Bravo!!!! o(* ̄▽ ̄*)o
    L’apprentissage c’est la vie! Comme quoi… rien n’est immpossible.
    Merci pour tes retours <3

    1. Oui, il faut pouvoir et vouloir se donner du temps pour arriver à ce qu’on veut. Bon clairement, j’aurais pu faire mieux et plus. Mais je vais poursuivre !

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