Voilà 2 semaines que j’ai suspendu ma formation en couture pour la période estivale et je t’avoue que ça me manque un peu. Avant la reprise, je te propose de revenir sur le 3ème et dernier ouvrage que j’ai terminé avec l’Ecole Création Couture située à Nogent sur Marne : la veste style bombers.
Au programme : le bombers
Pour décrocher le certificat de Fabrication de vêtement, le programme de l’école impose la réalisation de plusieurs ouvrages qui permettent donc d’aborder différentes techniques. J’ai donc réalisé une jupe, puis un short et le 3ème ouvrage est une veste style bombers.
La coupe
J’avoue que si j’avais été plutôt emballée par les 2 premiers projets, le troisième ne me motivait que partiellement. Je sais que les différents projets ne sont que des supports d’apprentissage mais, c’est dommage que le style soit si lointain de ce que j’aime.
J’aime les vestes un peu décontractée, ce n’est pas tant ça le problème. Disons que le col et sa découpe en angle droit n’est pas tellement à mon goût. Mais bon, comme on le dit si bien : les goûts et les couleurs… Bref en plus de cette histoire de style, il y avait aussi celle du matériel.
Le matériel
Dans le cadre de la formation, l’école fournit tout le matériel pour réaliser tous les projets imposés par le programme. Ceci étant dit, on est prévenu dès le départ : il y a du choix mais pas tant que ça. Comme je suis encore en phase d’apprentissage, j’ai décidé de n’utiliser que des tissus de l’école pour ne pas gâcher les beaux tissus que j’ai acquis à un certain coût et me faire la main avec le matériel fourni.
Un tissu adéquat
Malheureusement, à l’école il y avait très peu de choix pour les tissus un peu épais normalement destinés à faire le bombers. Il n’y avait que des tissus assez fin et fluides. J’ai fini par choisir de faire on bomber dans un tissu en jacquard couleur crème.
Les bords côtes de mauvaise qualité
Pour les bords côtes, là encore il n’y avait pas tellement de choix mais j’ai pu trouver in extremis les quantités nécessaires pour les finitions de mon bombers. Ceci dit, j’aurai presque préféré ne pas trouver cette petite quantité restante qui allait bien avec mon tissu parce qu’il s’est avéré qu’il était de très mauvaise qualité. Ici on voit qu’il baille à certains endroits.
L’aventure de ce bombers
Les techniques de couture abordées
Avec ce bombers, voici les techniques abordées :
- Poche raglan
- Couture du bord côte à l’encolure, en bas de manche avec incrustation en angle
- Fermeture éclair séparable
- Couture d’une parmenture
- Manches montées avec fronces
Points de difficulté rencontrés
Tissus à décatir
Alors c’est un terme que j’ai appris à l’école : décatir. Pour éviter de mauvaises surprises de rétrécissement, il est recommandé de traiter son tissu avant de le travailler. On dit alors qu’on le décatit. Cette opération permet aussi de retirer les apprêts et autres traitements sur le tissu. Plusieurs techniques sont possibles : le lavage, la pattemouille et l’usage contrôlé de vapeur.
Cette opération n’est pas toujours nécessaire mais par précaution, je le fais systématiquement. Comme je bloque tous mes échantillons au tricot d’ailleurs !
Et donc j’ai choisi ce tissu en jacquard proposé à l’école et il y a avait une note : tissu à décatir. Effectivement, une autre étudiante l’avait choisi avant moi et elle l’avait décati à l’aide de la centrale vapeur et j’ai vu très nettement le tissu se rétracter sous l’effet de la vapeur ! Comme j’en ai eu l’occasion, j’ai ramené le coupon chez moi et je l’ai passé au lavage pour un traitement uniforme.
Les poches
L’assemblage du bombers commence par les poches dites raglan et je peux dire que ce n’était pas une opération facile. J’ai eu du mal à comprendre comment les choses s’emboitaient et dans quel sens, l’alignement des coutures, la gestion des épaisseurs. Je peux dire que j’en ai même un peu bavé.
En plus, à force de passer et repasser avec le fer, je pense que j’ai encore rétréci le tissu parce qu’au moment de l’assemblage des devants et du dos, j’avais un bon centimètre d’écart ! Heureusement que je suis plutôt petite et que ça ne me gênait pas de raccourcir la pièce.
La fermeture éclair
Pour finir, j’ai eu pas mal de problème avec la pose de la fermeture séparable. Ce n’est pas tant la couture en elle-même, mais mon très mauvais sens de l’orientation m’a joué des tours. J’ai cousu les morceaux dans le mauvais sens à 2 reprises… Un vrai boulet !
Résultats : un bombers pas si mal
J’ai fini le bombers en 15 ou 16 h de travail (hors patronage) et la pièce est plutôt pas mal. Les coutures sont de plus en plus propres et mieux alignées qu’à mes débuts. Par contre, je suis quand même très déçue par le bord côte qui s’est complétement détendu sous l’effet de la chaleur du fer. En fait, après les péripéties d’assemblage des poches, et du bord côtes de la taille, je passe à l’étape de repassage pour coucher la couture et là c’est le drame : le tissu perd toute son élasticité et fait bailler le bas de la veste… Sur les photos sur le mannequin ça ne se voit pas parce que j’ai épinglé la veste. Mais une fois portée ce n’est pas aussi « fit ».
J’oscille entre deux sentiments. Une certaine amertume parce qu’il y a peu de choix de tissus à l’école et sur le peu qu’on trouve, il y a des tissus de mauvaise qualité. Toutes ces heures perdues dans un ouvrage avec un défaut qui n’est pas de mon fait. Et puis, quelques part, je me dis que ça m’apprendra à ne pas faire de test de repassage avant…
Bref, j’ai quand même bien bossé et je vais essayer de rattraper le coup en passant un fil élastique à l’intérieur…